À la suite des violences survenues dans la nuit du 1er au 2 août à Yopougon, ayant notamment conduit à l’incendie d’un bus de la SOTRA et à l’agression de policiers par des individus armés et cagoulés, plusieurs militants du Parti des Peuples Africains–Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont été arrêtés.
Réagissant à ces interpellations, le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, a tenu une conférence de presse ce dimanche 3 août au siège du PPA-CI à Cocody. Tout en condamnant fermement les actes de violence, Dano Djédjé a dénoncé ce qu’il qualifie de “répression politique systématique” orchestrée par le pouvoir.
Selon lui, les arrestations récentes visent à intimider l’opposition et à empêcher la tenue de la marche pacifique prévue par le PPA-CI le 9 août prochain. Le responsable politique a évoqué les cas de plusieurs militants, dont Kouassi Brou Eric, Fofana Souleymane, Pascale Zaholy, Gnégbré Kado, Kouamé Josué et Zoh Inza, qui auraient été appréhendés sans mandat ni respect des procédures légales, puis conduits vers des lieux non communiqués. “Il s’agit d’enlèvements arbitraires”, a-t-il affirmé.
Le PPA-CI n’exclut pas de porter l’affaire devant les juridictions internationales, rappelant que la Côte d’Ivoire est signataire du Statut de Rome depuis 2013. Le parti entend ainsi dénoncer toute violation des droits fondamentaux et des libertés publiques. “Nous opposerons la force du droit à la dérive autoritaire”, a martelé Dano Djédjé.
À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le PPA-CI affirme rester attaché à un combat démocratique et pacifique. Il réaffirme son objectif de porter Laurent Gbagbo à la magistrature suprême, dans une dynamique de réconciliation nationale. “La Côte d’Ivoire ne pourra retrouver la paix que dans une gouvernance inclusive”, a conclu Dano Djédjé, appelant les militants à la mobilisation dans la discipline et le calme.