Le journaliste d’investigation Saïd Penda a été convoqué ce lundi 30 juin 2025 par la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), à la suite d’une plainte déposée par Patrice Kissi, responsable de la communication du PDG du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou.
Selon les premières informations rapportées par Linfodrome, cette procédure fait suite à la diffusion d’un court extrait vidéo par le journaliste, dans lequel il annonçait une enquête à venir sur des pratiques supposément douteuses impliquant l’homme d’affaires burkinabè.
Face aux rumeurs entourant sa convocation, Saïd Penda a réagi dès le vendredi 27 juin dans une vidéo publiée en ligne. Il y a formellement démenti toute accusation de terrorisme, évoquant un « simple délit de presse » pour lequel il entend répondre devant les autorités compétentes. « Je me rendrai à cette convocation en tant que journaliste, assisté de mon avocat », a-t-il déclaré.
Le journaliste, naturalisé ivoirien, a insisté sur la nature professionnelle de sa démarche, décrivant la vidéo mise en cause comme un « teaser » informant une enquête en cours, et non comme un contenu diffamatoire ou une attaque personnelle. Il a par ailleurs dénoncé une tentative d’intimidation : « Ce n’est pas la première fois que je suis convoqué. Les convocations, les procès, les pressions font partie de la vie d’un journaliste d’investigation. »
Saïd Penda affirme disposer de preuves étayant ses propos, qu’il s’engage à produire au moment opportun. Il a réaffirmé sa détermination à poursuivre son travail d’enquête, malgré les risques et les pressions.
Pour rappel, il s’agit de la troisième plainte déposée contre lui en Côte d’Ivoire, après celles émanant d’Orange Côte d’Ivoire et de l’ex-directeur général du Fonds d’Entretien Routier (FER).