En Côte d’Ivoire, une polémique persiste autour de l’accès aux chaînes nationales via le bouquet CANAL+. Depuis février 2023, le député Assalé Tiémoko alerte sur la nécessité pour les Ivoiriens de pouvoir continuer à recevoir les chaînes publiques même après la fin de leur abonnement. Une revendication toujours sans réponse concrète, deux ans après son appel.
Le 24 février 2023, le parlementaire lançait un cri d’alarme en appelant à la renégociation urgente de la convention liant l’État ivoirien au groupe audiovisuel CANAL+. Selon lui, l’accès aux chaînes nationales ne devrait pas être conditionné à un abonnement payant. « Il est impératif que ces chaînes, qui incarnent notre culture et notre identité, restent accessibles à tous », avait-il déclaré.
Depuis, aucun changement n’a été opéré par le ministère de la Communication. Les abonnés se disent pénalisés : non seulement ils doivent faire face à des tarifs qu’ils jugent élevés, mais ils perdent également l’accès aux chaînes nationales une fois leur abonnement expiré. Une situation jugée préoccupante dans un contexte où l’accès à l’information publique reste un enjeu démocratique majeur.
À titre de comparaison, le Burkina Faso a franchi une étape significative. Le 14 février 2025, les autorités burkinabè ont signé une nouvelle convention avec CANAL+, garantissant l’accès aux chaînes nationales, même après la fin d’un abonnement. Une décision saluée par les médias locaux, qui mettent en avant les bénéfices immédiats pour les consommateurs.
Cette différence de traitement entre les deux pays voisins suscite de nombreuses interrogations. « Pourquoi les citoyens ivoiriens seraient-ils privés d’un droit reconnu à leurs voisins burkinabè ? », questionne Assalé Tiémoko, dénonçant un traitement inéquitable.
Face à cette situation, l’élu renouvelle son appel à l’action. Il exhorte le ministère de la Communication à revoir les termes de la convention avec CANAL+ et encourage les citoyens à se mobiliser pour faire entendre leur voix. Selon lui, seule une pression collective pourrait contraindre les autorités à garantir un accès équitable aux chaînes nationales, indépendamment du statut d’abonnement.