Le collectif des afficheurs de Côte d’Ivoire a lancé un vibrant appel à une réforme de fond du secteur de l’affichage, en pleine crise depuis mars 2025. Lors d’une conférence de presse tenue le 12 mai, les membres de ce collectif ont souhaité sensibiliser l’opinion publique, les autorités et les médias sur un problème qu’ils décrivent comme un « désordre structurel persistant » au cœur de leur secteur.
« Loin de nous l’idée d’une simple dénonciation, cette rencontre vise à appeler à une régulation, à une concertation et, finalement, à une réforme véritable et durable de l’affichage publicitaire. Nous espérons ouvrir un dialogue constructif pour jeter les bases d’une réforme qui soit utile et respectueuse des enjeux en Côte d’Ivoire », a souligné Mme Coffi, la présidente du collectif.
Les afficheurs ont été clairs : leur objectif n’est pas de s’opposer à la régulation, mais de revendiquer une approche qui soit équitable et transparente, conforme à la législation en vigueur. Ils ont également plaidé pour que le Conseil supérieur de la publicité (CSP) adopte une démarche inclusive, qui implique les collectivités territoriales, afin d’assurer une réorganisation efficace et respectueuse des textes.
Cette situation intervient après une série d’initiatives lancées par le ministère de la Communication depuis décembre 2022, visant à redresser le paysage de l’affichage publicitaire dans le district autonome d’Abidjan. Parmi ces actions, une opération de démantèlement de dispositifs non autorisés, installés illégalement, a été entamée en décembre 2025. Ce chantier, qui s’inscrit dans le prolongement des efforts de 2022, vise à embellir et assainir l’urbanisme d’Abidjan, offrant ainsi un cadre plus esthétique pour les habitants et les visiteurs.
La conférence de presse a été marquée par la présence de figures notables du secteur, dont l’ancien président de la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire, Adom Guillaume, ainsi que le directeur général de la régie publicitaire, Justin Logbo.