Ce vendredi 8 août 2025, Lida Kouassi Moïse a été convoqué à 10 heures au Service des Enquêtes Générales de la Préfecture de Police d’Abidjan-Cocody. Cette convocation officielle, émise par la Direction Générale de la Police Nationale, intervient à la veille de la marche organisée par le Front commun PPA-CI et PDCI, prévue le 9 août à Yopougon.
Le document, référencé OP N°531 MIS/DGPN/DGA-CSP/PPA/SEG, précise que Lida Kouassi doit se présenter accompagné de son avocat, conformément à l’article 90 nouveau du Code de Procédure Pénale. Dans un contexte politique particulièrement tendu, plusieurs cadres du PPA-CI ont récemment été entendus par la police.
Trois mois avant l’élection présidentielle d’octobre 2025, les tensions entre pouvoir et opposition s’exacerbent. Le 5 août, Damana Adia Pickass, coordonnateur général du Comité opérationnel du Front commun, ainsi que Justin Koua, Blaise Lasm et Dahi Nestor, ont été convoqués à la même préfecture, accompagnés de leurs conseils.
Le président exécutif du PPA-CI, le Pr Sébastien Dano Djédjé, dénonce « une vague de répression illégale » ciblant les cadres et militants du parti. Il qualifie ces pratiques « d’anticonstitutionnelles » et héritées d’un « passé sombre ». Cette série de convocations coïncide avec la mobilisation prévue pour la marche du 9 août.
Les autorités restent silencieuses sur les motifs exacts des convocations, alimentant les spéculations. Selon Dano Djédjé, « nos militants, jusqu’à preuve du contraire, ne sont pas concernés par les incidents » survenus à Yopougon.