Une intervention inattendue du Commandant Jean-Noël Abehi, ancien chef de l’escadron blindé de la gendarmerie nationale, a déclenché une vague de réactions intenses sur les réseaux sociaux ivoiriens depuis 24 heures.
Après une longue période de discrétion suite à sa libération de prison, l’ex-officier a choisi la plateforme TikTok pour exprimer sa « vérité » une vérité perçue comme « crue, personnelle et amère ». Au cœur de cette controverse, le Commandant Abehi dénonce un profond sentiment d’abandon de la part du PPA-CI, le parti politique proche de l’ancien président Laurent Gbagbo. Il a affirmé avec une émotion palpable : « Je n’ai reçu aucune visite, ni appel, ni même un simple message de réconfort. Même Lida Kouassi, que j’ai servi avec loyauté, ne m’a pas appelé. »
Bien qu’il assure ne nourrir aucune haine, son ton trahit une blessure non cicatrisée, concluant son propos par un cinglant : « Je n’en veux à personne. Mais qu’on ne m’emmerde pas. » Ces déclarations, perçues comme dures, mais non-violentes, ont rapidement enflammé les discussions en ligne.
Certains internautes ont immédiatement pointé du doigt l’indifférence présumée du parti de Laurent Gbagbo, tandis que d’autres ont adopté une posture plus nuancée, appelant à ne pas confondre l’engagement militaire avec l’affiliation partisane.
Cependant, des voix plus virulentes se sont élevées pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une « ingratitude du PPA-CI ». Un proche du Commandant Abehi a témoigné : « J’ai vu Abehi en prison. Il racontait sa foi, ses souffrances et les épreuves de sa famille. Le voir aujourd’hui ignoré, comme un inconnu, fait mal. Ce n’est pas juste. »
Le parcours du Colonel Jean-Noël Abehi
Le Commandant Jean-Noël Abehi, ancien commandant du groupe d’escadron blindé de la gendarmerie nationale, fut une figure clé des forces armées restées fidèles à Laurent Gbagbo durant la crise post-électorale de 2010-2011. Aux côtés de personnalités telles que Dogbo Blé et Vagba Faussignaux, il a combattu les forces pro-Ouattara jusqu’à la chute du régime le 11 avril 2011.
Après un exil au Ghana, il a été extradé en Côte d’Ivoire, jugé et condamné, puis libéré après neuf années de détention.