Alino Faso, de son vrai nom Traoré Alain Christophe, a été retrouvé sans vie dans sa cellule à l’école de gendarmerie d’Abidjan le jeudi 24 juillet 2025, aux alentours de 7h30. Selon les autorités judiciaires ivoiriennes, l’activiste burkinabè âgé de 35 ans se serait suicidé par pendaison.
Le Procureur de la République, présent sur les lieux peu après la découverte du corps, a précisé dans un communiqué diffusé samedi que le détenu « s’est pendu à l’aide de son drap de lit, après avoir tenté sans succès de se sectionner les veines du poignet ». Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances précises du décès.
Arrêté le 10 janvier dernier, Alino Faso était poursuivi pour « intelligence avec des agents d’un État étranger » dans un dossier lié à des soupçons d’espionnage au profit du Burkina Faso. Les autorités ivoiriennes l’accusaient de mener des activités susceptibles de nuire à la sécurité militaire ou diplomatique du pays, dans un climat de tensions entre Abidjan et Ouagadougou.
Militant panafricaniste actif sur les réseaux sociaux, Alino Faso était connu pour ses critiques virulentes envers la France et son soutien affirmé aux régimes militaires en place au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Il relayait fréquemment des messages hostiles à l’ancienne puissance coloniale, appelant à une « révolution panafricaine ».