Un incendie d’une rare violence s’est déclaré dans l’après-midi du dimanche 8 juin 2025, dans le quartier Millionnaire à Bouaflé, détruisant une habitation et ne laissant derrière lui que des cendres.
Le sinistre s’est produit alors qu’un mécanicien, Abou Sylla, procédait à la réparation d’un véhicule dans le garage de la maison. Le véhicule appartenait à Bah Ignace, proviseur du lycée mixte 2 de Yamoussoukro et propriétaire des lieux.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, l’incendie aurait été déclenché par un court-circuit survenu au moment du remplacement d’une pompe à essence défectueuse. « En retirant la pompe, deux fils se sont touchés, cela a provoqué une étincelle. Le feu a pris immédiatement », a raconté le mécanicien, encore sous le choc.
Les flammes se sont rapidement propagées au plafond du garage. Malgré les tentatives désespérées d’Abou Sylla, de son collègue et du propriétaire pour éloigner le véhicule en feu, ils n’ont pu éviter la catastrophe.
À l’intérieur de la maison, Bah Ignace, souffrant d’un malaise, se reposait lorsqu’il a été alerté par ce qu’il décrit comme une « voix intérieure ». « En sortant, j’ai vu les flammes gagner le plafond. On a voulu sortir la voiture, mais la chaleur était insoutenable », témoigne-t-il avec émotion.
Des riverains, témoins de la scène, ont rapidement donné l’alerte. En attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers, les habitants ont tenté de contenir les flammes à l’aide de seaux d’eau, de sable et de tout ce qu’ils avaient sous la main. En vain.
À l’arrivée des secours, la maison était presque entièrement consumée. Seule la chambre principale a été épargnée, ce que le propriétaire attribue à une protection divine. « Dieu merci, les documents importants de ma famille et nos vêtements qui étaient dans cette chambre ont été épargnés », confie M. Bah, la voix tremblante.
Aucun blessé n’est à déplorer, mais les pertes matérielles sont considérables. Le proviseur parle d’un choc moral et psychologique profond : « Tout est parti, absolument tout. »