Le porte-parole du RHDP, Cissé Bacongo, a vivement réagi aux récentes déclarations de l’ancien président Laurent Gbagbo, tenues lors d’un meeting à Port-Bouët. Des propos qu’il juge incendiaires et dangereux pour la stabilité du pays.
Devant ses partisans, le leader du PPA-CI a réaffirmé son intention de participer à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. Bien qu’il soit radié de la liste électorale, il assure vouloir se battre pour y figurer de nouveau. « Ils ont publié une liste sans les noms de Laurent Gbagbo, Cheikh Tidjane Thiam, Guillaume Soro… Ils veulent qu’on se batte ? Qu’ils sachent que nous nous battrons. Je me battrai pour mon honneur et pour la Côte d’Ivoire », a déclaré M. Gbagbo.
Des propos perçus comme une menace par le RHDP. Lors de la cérémonie d’installation du bureau de l’Union des femmes du parti présidentiel, Cissé Bacongo a dénoncé une tentative de provocation et une volonté de replonger le pays dans la violence politique. « Laurent Gbagbo et le PPA-CI veulent ramener la Côte d’Ivoire dans les abysses qu’ils ont créés à travers l’amateurisme, la démagogie et la violence. Ils annoncent qu’ils vont se battre, nous leur disons que nous les attendons », a-t-il lancé.
Le ministre ne s’est pas arrêté là. Il a remis en question la sincérité de Laurent Gbagbo quant à ses appels à la réconciliation, estimant qu’ils manquent de cohérence. « De quelle réconciliation parle-t-il, quand il refuse de pardonner à Charles Blé Goudé une faute dont on ignore tout ? », a-t-il interrogé.
Cissé Bacongo a par ailleurs précisé que la radiation de l’ancien président de la liste électorale n’est pas du ressort du chef de l’État, Alassane Ouattara. Selon lui, cette décision relève uniquement de la Commission électorale indépendante (CEI), à la suite d’une condamnation judiciaire.