Mis en cause pour avoir prétendument proposé une alternative à la candidature de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello, vice-président du PPA-CI, sort de son silence.
Dans un communiqué, il réfute catégoriquement les accusations portées contre lui et évoque une « instrumentalisation politique » d’un document stratégique confidentiel. À l’origine de la polémique : une note attribuée à Don Mello, perçue par certains cadres du parti comme une tentative de remettre en cause la candidature de l’ancien président. Présentée comme un « plan B », cette note a provoqué une vive controverse au sein du PPA-CI.
Dans un document daté du 16 juillet, le cabinet de Don Mello précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’une lettre officielle, encore moins d’un appel à la candidature d’une autre personnalité. Il parle d’un simple document d’analyse transmis à Laurent Gbagbo, dans un cadre strictement privé, le 29 juin dernier.
Le but de cette note : anticiper une éventuelle non-validation de la candidature de Gbagbo, écarté de la liste électorale. Une réflexion interne, selon lui, sur la possibilité d’identifier des « candidatures de précaution », susceptibles de se retirer si la situation se régularisait.
Le document aurait été confié par Laurent Gbagbo à un groupe restreint composé de Sébastien Dano Djédjé, Jean-Gervais Tchéidé et Justin Katinan Koné, en vue d’échanger directement avec Don Mello. Mais selon ce dernier, la note a fuité dans la presse sous trois versions différentes, ce qu’il considère comme une opération délibérée de déstabilisation.
« Qui avait intérêt à court-circuiter une deuxième rencontre avec le président du parti ? », s’interroge la note. Le camp de Don Mello dénonce un climat de suspicion et un manque de respect des principes de collégialité au sein du parti.
Autre point de tension : le communiqué du PPA-CI daté du 13 juillet et signé de Dano Djédjé, dans lequel la direction affirme ne jamais avoir eu connaissance de ladite note. Une affirmation que Don Mello juge contraire à l’éthique démocratique.
Il assure qu’il ne s’agit ni d’un plan B, ni d’une candidature alternative, mais d’une démarche pragmatique dans un contexte d’incertitude. « Depuis 2011, nous avons choisi la chaise vide. Peut-on encore se le permettre en 2025 ?« , questionne-t-il.
Enfin, Don Mello rejette fermement les rumeurs faisant état de la création d’un nouveau mouvement politique. Le « Mouvement Souverainiste de Côte d’Ivoire« , mentionné sur les réseaux sociaux, serait selon lui une pure invention. « Ahoua Don Mello reste et demeure un militant du PPA-CI », conclut le communiqué de son cabinet.