L’historien et enseignant-chercheur ivoirien Arthur Banga est au centre d’une controverse après avoir été accusé d’« usurpation de titre » en direct sur le plateau de la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI), dimanche 24 août 2025.
Son collègue, l’analyste politique Gervais Xavier Kouadio, lui reproche d’avoir accepté d’être présenté comme « professeur », un titre réservé, selon les textes académiques du CAMES, aux Professeurs Titulaires (PT) et Directeurs de Recherche (DR). « Depuis 2014, un maître de conférences ne peut plus se faire appeler professeur », a rappelé Kouadio, dénonçant une violation « flagrante » des règles.
Arthur Banga, encore maître de conférences, a rapidement réagi sur Facebook. Minimisant la querelle, il affirme que les titres lui importent moins que la reconnaissance académique et internationale. « Être dans les grandes revues, voilà ce qui compte », a-t-il écrit, ajoutant qu’il lui reste « 24 ans pour atteindre le dernier grade ». Selon lui, l’appellation « professeur » relève avant tout d’un usage social en Côte d’Ivoire.
Cette affaire met en lumière une confusion répandue : dans l’opinion publique, le mot « professeur » désigne souvent tout enseignant du supérieur, alors que l’université africaine impose une stricte hiérarchie. Un débat qui relance la question du respect des textes académiques face aux pratiques sociales.