Le gouvernement ivoirien a justifié, mercredi 30 juillet 2025, l’interdiction de la marche annoncée par la coalition d’opposition PDCI-PPACI, évoquant des impératifs sécuritaires liés aux préparatifs de la fête nationale du 7 août à Bouaké.
Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, la décision du préfet d’Abidjan fait suite à une réunion avec les organisateurs, au cours de laquelle plusieurs points de vigilance ont été soulevés. Il a notamment cité la mobilisation des forces de l’ordre pour le défilé national et la sécurisation de la ville de Bouaké, qui devrait accueillir une forte affluence.
Le gouvernement assure rester ouvert au dialogue. « Une alternative a été proposée : organiser un rassemblement dans un lieu fermé », a précisé M. Coulibaly, tout en réfutant toute atteinte à la liberté d’expression. Il a rappelé qu’une partie du parcours prévu pour la marche coïncide avec des événements majeurs, comme l’AfroBasket féminin, nécessitant une forte présence sécuritaire.
Le porte-parole a insisté sur le fait que l’interdiction relève d’une mesure administrative visant à préserver l’ordre public et la sécurité des citoyens. Le préfet d’Abidjan, Andjou Koua, a émis un arrêté formel interdisant la marche prévue le 2 août par le front commun, composé du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
La coalition avait informé les autorités de son intention d’organiser une marche pacifique, au départ du carrefour Solibra à Treichville jusqu’à la Place de la République au Plateau, pour réclamer des élections inclusives et la réinscription sur les listes électorales des leaders Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam.