Kim Jong Un, le chef nord-coréen, a dirigé des manoeuvres simulant des ripostes nucléaires à l’encontre de Séoul et de Washington.
Ce n’est plus une simple théorie du complot, mais plutôt une théorie du chaos. Dans un effort pour contribuer à la tranquillité et au bon climat international, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé des manœuvres simulant des ripostes nucléaires contre Séoul et Washington, selon plusieurs médias d’État, suite à des essais de missiles réalisés la veille.
L’armée sud-coréenne a estimé que les essais de jeudi, qui impliquaient « différent types » de missiles balistiques à courte portée, pourraient être liés aux exportations d’armes nord-coréennes à la Russie.
Selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA, les manœuvres ont inclus un système de roquettes et un missile balistique tactique. Selon KCNA, des formations approfondies sur les « procédures et processus de passage rapide à la posture de contre-attaque nucléaire » ont été menées.
« L’exercice a rempli son objectif et la fiabilité du système de commandement et de mobilisation qui peut réagir promptement à toute crise nucléaire a été confirmée », a précisé l’agence officielle, soulignant que les sanctions édictées par les Nations Unies contre Pyongyang en raison de son programme nucléaire lui interdisent de disposer de missiles balistiques, qui passent principalement la majeure partie de leur parcours hors de l’atmosphère terrestre.
Le chef nord-coréen a également supervisé la production d’obus dans les ateliers d’armement en début de semaine, les médias officiels prétendent que l’activité de fabrication d’obus a connu une hausse spectaculaire au cours des mois précédents.
Pyongyang a aussi récemment mis en service un destroyer lance-missiles de 5.000 tonnes nommé Choe Hyon, qui d’après les experts pourrait être capable de transporter des missiles mer-sol et mer-air.
Selon l’armée sud-coréenne, le destroyer pourrait avoir été conçu avec l’assistance de la Russie, un pays avec lequel la Corée du Nord a grandement renforcé ses relations ces dernières années.
Rappelons que les deux pays ont signé un accord de défense mutuelle à l’occasion d’une rare visite du président russe Vladimir Poutine en Corée du Nord l’an dernier.