L’Allemagne travaille à réduire sa vulnérabilité économique vis à vis de la Chine. Une dynamique qui ne semble pas plaire à ce partenaire stratégique.
Depuis qu’elle a rejoint l’Organisation mondiale du commerce en 2001, la Chine a largement intensifié ses échanges commerciaux, suscité des investissements mondiaux et mis en place des chaînes d’approvisionnement devenues indispensables pour plusieurs économies occidentales.
Elle s’est également positionnée comme un investisseur majeur à l’international à cause notamment de l’initiative des Nouvelles Routes de la soie, et comme fournisseur stratégique dans des domaines variés tels que les terres rares, l’électronique ou les technologies écologiques.
Ces atouts ont profité à plusieurs pays européens notamment à l’Allemagne qui a tiré profit aux exportations industrielles destinées au marché chinois. Mais depuis l’avenement du nouveau gouvernement allemand, des initiatives sont multipliées pour un rééquilibrage des partenariats commerciaux, en particulier dans des secteurs sensibles comme les semi-conducteurs, l’automobile électrique ou les télécommunications.
Pékin trouve dans ces initiatives, une remise en question de la confiance mutuelle et tente, par des avertissements diplomatiques, de contenir ce virage stratégique.
Mais vu l’évolution des géopolitiques récentes, l’Allemagne tente à réduire certaines dépendances en diversifiant ses chaînes d’approvisionnement et limiter les investissements étrangers dans des infrastructures jugées critiques.