Le cabinet britannique Henley & Partners a publié, ce mardi 22 juillet 2025, son nouveau classement des passeports les plus puissants au monde.
Sans surprise, les écarts entre les pays restent importants. Et les passeports africains, dans leur ensemble, peinent à rivaliser avec ceux des grandes puissances.
Trois pays africains dans le top 50
Selon le Henley Passport Index, seuls trois pays africains figurent parmi les 50 premiers : les Seychelles (25e), l’Île Maurice (27e) et l’Afrique du Sud (48e). Leurs citoyens peuvent se rendre dans plus de 100 pays sans visa préalable.
Une situation très différente pour la majorité des nations du continent, notamment la Côte d’Ivoire.
Un passeport ivoirien peu avantageux
Avec 59 destinations accessibles sans visa, le passeport ivoirien se classe 77e au niveau mondial, à égalité avec le Burkina Faso et le Sénégal. Pour les détenteurs de ce document, l’entrée dans la plupart des pays reste conditionnée à l’obtention d’un visa, d’un visa à l’arrivée ou d’une autorisation électronique.
Dans la région, les performances sont similaires :
- Togo : 76e (60 destinations)
- Bénin et Ghana : 71e (67 destinations)
- Guinée : 79e (57 destinations)
- Nigeria : 88e (45 destinations)
Singapour en tête, l’Afrique en bas de tableau
En tête du classement, Singapour domine avec un accès sans visa à 193 pays, suivi du Japon, de la Corée du Sud et du Danemark. À l’opposé, les passeports de Libye, de Somalie et d’Érythrée ferment la marche.
Comment est calculé l’indice ?
Le Henley Passport Index évalue 199 passeports selon le nombre de destinations accessibles sans visa préalable. Il prend également en compte les visas délivrés à l’arrivée, les autorisations électroniques de voyage (AVE) et les permis de visite. Les données proviennent en grande partie de l’Association internationale du transport aérien (IATA).
Quels leviers pour la Côte d’Ivoire ?
Si la libre circulation dans l’espace CEDEAO facilite les déplacements régionaux, elle n’impacte que faiblement ce classement mondial. Pour espérer grimper dans la hiérarchie, la Côte d’Ivoire devra renforcer sa diplomatie, négocier davantage d’accords bilatéraux et améliorer son image sur la scène internationale.