Le chanteur nigérian Damini Ogulu, plus connu sous son nom de scène Burna Boy, lauréat d’un Grammy Award, a confié qu’il avait traversé une période de sa vie où il se percevait davantage comme Jamaïcain que Nigérian.
Dans un entretien accordé à Capital Xtra à Londres, l’artiste a expliqué que cette perception remonte à ses années passées à Brixton, au Royaume-Uni, où il a été profondément influencé par la culture jamaïcaine.
« La Jamaïque a toujours fait partie de moi, depuis mon père qui écoutait Super Cat quand j’étais enfant, jusqu’à mon arrivée à Brixton. À cette époque, presque tous les Nigérians du Royaume-Uni étaient à l’école à Peckham, mais moi, j’ai fini à Brixton », a-t-il raconté.
Entouré majoritairement de Jamaïcains et de Caribéens, Burna Boy affirme s’être naturellement identifié à cette culture :
« Je me considérais plutôt comme Jamaïcain, parce que tout mon entourage l’était. Il y avait très peu de Nigérians autour de moi. Même les Africains de mon cercle n’étaient pas Nigérians : ils étaient gambiens, ougandais ou congolais. Dans mon équipe, nous n’étions que deux Nigérians. »
Revenu vivre au Nigeria par la suite, l’artiste dit avoir pleinement retrouvé ses racines nigérianes. Il n’en demeure pas moins très attaché à la Jamaïque, qu’il a déjà qualifiée dans une autre interview de « deuxième maison ».
Burna Boy a toujours revendiqué une forte influence du reggae et du dancehall jamaïcains dans sa musique. De 2019 à 2021, il a d’ailleurs entretenu une relation avec la rappeuse britannico-jamaïcaine Stefflon Don.