Treize personnes impliquées dans des actes terroristes, notamment les attaques de 2018 contre l’ambassade de France à Ouagadougou, ont été condamnées à la prison à vie au Burkina Faso. Une soixantaine d’autres ont écopé de peines allant jusqu’à 21 ans de prison, annonce un communiqué de la justice publié mardi 12 août.
Le pôle judiciaire spécialisé dans la lutte antiterroriste précise que « treize personnes ont été condamnées à la réclusion à perpétuité » tandis que « 63 autres ont reçu des peines allant de 10 à 21 ans ». Deux individus supplémentaires ont quant à eux été condamnés à un et trois ans de prison à l’issue de plusieurs sessions judiciaires tenues entre janvier et juillet.
Le 2 mars 2018, une double attaque visait simultanément l’état-major général des armées burkinabè et l’ambassade de France. Cette attaque avait fait huit morts parmi les militaires. Côté jihadistes, quatre assaillants ont été tués avant d’atteindre l’enceinte diplomatique.
Selon le procureur Lafama Prosper Thiombiano, six prévenus liés à ces attaques ont été jugés : trois condamnés à la perpétuité, les trois autres à 21 ans de prison chacun. Les trois condamnations à vie remontent à la première instance, où les accusés étaient poursuivis pour « actes terroristes », « complicité d’assassinats » et « complicité de tentative d’assassinats ».
Depuis une décennie, le Burkina Faso est confronté à une recrudescence des attaques jihadistes. L’ONG Acled recense plus de 26 000 morts, civils et militaires, depuis 2015 dans le pays.