Les 60es Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont officiellement débuté ce lundi à Abidjan, au Sofitel Hôtel Ivoire. Ce rendez-vous majeur de l’institution panafricaine s’annonce décisif, avec en point d’orgue l’élection du successeur d’Akinwumi Adesina à la tête de la Banque.
Le président sortant, dont le second mandat prend fin le 31 août prochain, a profité d’une rencontre avec la presse pour rappeler l’importance de cette échéance. « À la fin de la semaine, les actionnaires de la Banque éliront un nouveau président. Ce moment marque une transition, mais aussi la continuité d’une ambition commune : celle du développement de l’Afrique. La BAD reste fermement engagée sur cette voie », a déclaré M. Adesina.
L’élection du futur président est prévue pour le jeudi 29 mai. Cinq personnalités sont candidates : Samuel Munzele Maimbo (Zambie), Amadou Hott (Sénégal), Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Sidi Ould Tah (Mauritanie) et Mahamat Abbas Tolli (Tchad).
Sous le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement », ces assemblées réunissent plus de 5 000 participants, parmi lesquels des chefs d’État, ministres des Finances, gouverneurs de banques centrales, acteurs du secteur privé, représentants de la société civile, chercheurs et experts en développement.
Outre l’élection présidentielle, le programme prévoit plusieurs temps forts, dont un dialogue présidentiel de haut niveau et la présentation du rapport 2025 sur les perspectives économiques en Afrique, lors de la journée du mardi 27 mai, marquant l’ouverture officielle des travaux. Dès ce lundi, plusieurs réunions techniques ont débuté, notamment celles du bureau et du comité directeur du Conseil des gouverneurs, qui joue un rôle central dans le processus électoral.
À la tête de la BAD depuis 2015, Akinwumi Adesina a également dressé un bilan de son action, soulignant que le capital de la Banque est passé de 93 milliards de dollars en 2015 à 318 milliards aujourd’hui. « Ces assemblées offriront une plateforme pour repenser la manière dont l’Afrique peut préserver et utiliser sa richesse au bénéfice de son développement », a-t-il affirmé.