Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance des États du Sahel (AES) et le président de la Commission de la Cédéao se sont retrouvés, mercredi 22 mai à Bamako, pour une première session de consultations officielles.
À l’issue des échanges, un relevé de conclusions a été adopté. Il servira de base aux discussions futures, portant sur des questions politiques, diplomatiques, juridiques, sécuritaires, mais aussi économiques et sociales. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de préserver les acquis de l’intégration régionale, notamment la libre circulation des personnes et des biens, en attendant de nouveaux accords.
La question sécuritaire, et particulièrement la lutte contre le terrorisme, a occupé une place centrale dans les discussions. Une convergence d’intérêts a été constatée, avec un engagement mutuel à renforcer la coopération dans ce domaine prioritaire.
Cette première prise de contact, qualifiée de « fraternelle et responsable », intervient dans un contexte tendu depuis l’annonce du départ de l’AES de la Cédéao en janvier 2024, officialisé début 2025. Des signaux d’apaisement avaient néanmoins émergé ces derniers mois.
En février, à Bamako, les dirigeants des trois pays sahéliens avaient réaffirmé leur volonté d’approfondir leur intégration dans une logique souverainiste, tout en appelant à un dialogue constructif avec la Cédéao.